Conseil métropolitain du 8 mars 2021 : manque d’ambition à tous les niveaux

Au conseil de Metz Métropole, Xavier Bouvet a commencé par regretter le manque d’ambition du budget primitif à tous les niveaux, et plus particulièrement en matière de transports :  

« Nous avons besoin d’investissements urgents et massifs pour fluidifier nos déplacements, pour les rendre sains, pour échapper à l’asphyxie, et là-dessus vous n’offrez qu’une vision extraordinairement prudente et en retrait […] Si vous n’engagez pas ce renfort du réseau des TAMM et des mobilités douces, c’est bien que vous ne le jugez pas utile et encore moins urgent, et nous pensons qu’il s’agit d’une erreur fondamentale. »  

Nos élus ont ensuite vivement réagi au Nouveau projet de rénovation urbaine (NPRU) et aux orientations proposées par François Grosdidier et sa majorité. Sur Bellecroix tout d’abord, Jérémy Roques a souligné : « Il ne peut y avoir de projet global sans réflexion sur les mobilités. Une ligne de bus dense est nécessaire pour desservir Bellecroix. Un projet global serait l’occasion d’améliorer la desserte de l’ensemble des quartiers. Cela peut se faire en préservant les espaces verts. »  

Pauline Schlosser, quant à elle, n’a pas mâché ses mots sur le sort réservé aux Chemins de la Moselle : « A Metz-Nord/Patrotte, Monsieur le président, vous faites un choix politique en ne démolissant pas les habitations chemins de la Moselle, ce quartier enclavé entre le chemin de fer et l’autoroute. Il est aussi indécent, dans votre position, de laisser des gens vivre dans ce type d’habitat, entre la pollution et les nuisances sonores, ce sont aussi des logements dégradés où vivent des familles et des enfants en bas âge. On le sait, la misère appelle la misère et favorise, à terme, la violence sociale. »  

Danielle Bori a insisté sur ce sujet lors du conseil municipal : « En laissant Chemins de la Moselle en l’état vous hypothéquez l’avenir de ce quartier. Aujourd’hui l’école de proximité, qui elle aussi subit les nuisances sonores et la pollution, ne scolarise que très marginalement des enfants des immeubles en question, ce qui prouve qu’il n’y a pas de renouvellement de population et je ne vois pas comment cela pourra être différent demain. »      

Enfin sur le point de transfert de compétences du Département à la Métropole pour les routes, Sébastien Marx a évoqué l’un des plus gros points noirs de la ville que représente la RD603, ex RN233, qui longe Borny, Plantières, Vallières, Bellecroix, et génère pollution sonore et pollution de l’air à grande échelle pour les habitants : « Ce transfert de compétences nous permet de réparer une injustice, celle que subissent les riverains de cette voie et dont nous sommes aujourd’hui responsables. » Réduction de la vitesse sur ce tronçon, enrobé phonique, murs anti-bruit, végétaux pour absorber les particules fines, Unis a fait plusieurs propositions concrètes.

Voici l’intégralité des interventions de nos élus lors de ce conseil :

Intervention de Xavier Bouvet sur le point numéro 7, budget primitif :

Sur le fond nous avons des divergences déjà exprimées lors du Débat d’Orientation.
Pas tant sur ce qui est proposé et engagé, sur lequel nous pouvons en bonne partie nous entendre ; mais bien sur la conception générale du Budget, et surtout sur ce que le budget n’engage pas.

Nous considérons que l’urgence environnementale et sociale a atteint un stade critique, que l’on ne peut traiter qu’à renfort d’investissements supplémentaires et donc fatalement d’emprunt.
La preuve en est délivrée sur ce budget, où l’on reste dans la même épure qu’en 2020 avant la pandémie, moyens avec lesquels l’on ne peut pas engager la transformation de la métropole pour protéger les habitants de la crise.
Dans le document qui nous est proposé, et pour être honnête, vous ne fermez pas complètement cette porte mais vous renvoyez d’éventuels renforts au Budget supplémentaire ou au PPI. C’est trop peu et trop tard.

Deux exemples d’urgences sans que la métropole y mette les moyens : l’économie et les transports. Sur l’économie : nous avons pris connaissance avec intérêt des dispositifs d’intervention sur l’immobilier commercial au centre-ville ou ailleurs. Concretement vous avez indiqué vouloir agir pour reprendre les cellules, les réaménager voire les scinder et remettre sur le marché à des loyers accessibles. C’est exactement et dans ces mêmes termes que nous invitions la Métropole à agir, et dès la campagne municipale messine. Comme à l’accoutumée, vous aviez balayé ces propositions avec satisfaction, mais peu importe, l’essentiel c’est qu’à la fin ce type de mesure soit prise.
Seulement, maintenant que l’outil est là, que les voies d’action sont dégagées, quel budget ?
Nous l’avions souligné, vous l’aviez souligné, les préemptions de locaux commerciaux sont financièrement très exigeantes. Ce n’est pas la Caisse des Dépôts qui va régler la note, alors dans ce budget où est notre ligne d’action ? Ou est-ce reporté en 2022 ? Auquel cas ce retard à l’allumage pose encore d’autres problèmes.   Sur les transports : notre Budget annexe des Transports est à l’équilibre, ici comme les années passées. Cet équilibre a été jugé vertueux. Est-ce qu’un budget transport à l’équilibre est vertueux ? Dans l’idéal, oui, c’est une marque de gestion saine…. dès lors que le réseau atteint ses objectifs, remplit son devoir. Le devoir d’un réseau de transport en commun en 2021, c’est offrir, à tous les habitants l’accès à un transport proche, rapide, sécurisé vers sa destination. C’est permettre à tous les secteurs du territoire, à toutes les catégories de la population de ne pas être esclaves de l’automobile pour se déplacer. C’est un objectif économique, social, environnemental, sanitaire.
Est-ce que l’on a accompli notre devoir ?
A l’évidence non, nous sommes même très en retard en comparaison d’autres métropoles.
A force de « ne pas vouloir opposer les modes », nous conservons un réseau qui est la plupart du temps moins rapide, moins sécurisant, moins facile que de prendre le volant.

Pire, alors même que tout reste à faire, le DOB prévoyait encore des financements sur la navette fluviale, c’est à dire un transport moins performant que les lignes de bus ou le vélo, beaucoup plus cher pour la collectivité, et éventuellement bénéfique pour un secteur ultra spécifique de l’agglomération, sans aucune amélioration pour l’immense majorité des habitants.

Alors ce budget transport à l’équilibre, alors que le travail n’est pas fait, pour les habitants, pour les entreprises, pour l’environnement… ce n’est pas vertueux, c’est même exactement l’inverse.
Nous avons besoin d’investissements urgents et massifs pour fluidifier nos déplacements, pour les rendre sains, pour échapper à l’asphyxie, et là-dessus vous n’offrez qu’une vision extraordinairement prudente et en retrait.

La question de la motorisation, qui sera évoqué en fin de conseil, va évidemment dans le bon sens, mais c’est bien le réseau qu’il convient de renforcer.
Aujourd’hui avec les contraintes budgétaires qu’on lui impose, le réseau va acheter 21 véhicules pour 7 millions, sans progrès significatifs prévisibles sur le cadencement, c’est à dire le nombre de passages des bus ; ca donne la mesure de l’importance des investissements si l’on veut que notre réseau soit réellement plus performant.
De la même manière pour le développement d’une offre en soirée. Vous supprimez le stationnement à 1 euros en soirée, mais où est le million supplémentaire qui permettrait à notre opérateur de se déployer convenablement en soirée ?

Où est l’effort, là je fais une parenthèse sur le fonctionnement, qui permettrait d’offrir l’accès aux réseaux pour les enfants, les mineurs, c’est-à-dire pour les familles, et pour les étudiants? Nous avions fait des propositions sur cette aide pour les moins de 26 ans et je crois que cette proposition reste pertinente. C’est 5 millions de billeterie en moins pour les recettes de notre opérateur, 5 millions épargnés aussi aux bénéficiaires, familles et étudiants, mais seul le volontarisme de la métropole rendrait cette mesure possible, aujourd’hui ce n’est pas le cas.

Pour ce qui relève du budget principal on trouve trace de 400 000 euros pour des pistes cyclables, et c’est très bien, mais ca reste insignifiant au regard de l’enjeu sanitaire et environnementale, et au vu de notre retard. C’est à 20 millions sur l’ensemble du mandat qu’il faudrait porter le plan vélo, si l’on veut faciliter les déplacements et agir pour une vie meilleure.

Sur le point des financements nous ne serons évidemment pas entendus, pas plus sur la vision globale en matière de transports, mais peut-être pouvons-nous tout de même offrir une solution budgétaire sur la navette fluviale : celle-ci a disparu du budget, après avoir été annoncée avec tambour et trompette dans le DOB. Vous avez manifestement compris l’impasse de votre promesse de campagne. Une solution existe : deux opérateurs privés entretiennent déjà des navettes sur la Moselle, contractualisez avec ces opérateurs privés, selon les modalités que vous jugerez pertinentes, mais ne saignons pas les capacités de financements pour notre réseau public.

Nous l’avons dit lors du Débat d’Orientation, les ratios financiers de la Métropole sont bons, y compris son épargne brute, et ces ratios autorisent parfaitement une charge d’emprunt supplémentaire pour des investissements devenus urgents.
D’autres métropoles, avec un autre sens de l’urgence environnementale et sociale, et des ratios moins bons, l’ont fait.
Si vous n’engagez pas ces moyens, c’est donc bien que vous ne le jugez pas utiles et encore moins urgents, et nous pensons qu’il s’agit d’une erreur fondamentale dont nous paierons collectivement le prix.    

Intervention de Jérémy Roques sur le point numéro 3, NPRU :    

Les projets pour la Rénovation Urbaine prévoient des investissements opérationnels pour la transformations des quartiers les plus fragiles et surtout pour l’amélioration des conditions de vie de leurs habitants. Ces efforts peuvent porter sur les logements mais aussi sur les aménagements urbains et sur les équipements publics. Un projet de rénovation urbaine ne peut se limiter à quelques destructions/reconstructions nécessaires mais non suffisantes. Il faut imaginer pour chaque quartier un projet global.   Je me concentrerai, dans cette intervention sur le quartier de Bellecroix. C’est un quartier particulier dans le tissu urbain messin du fait de son implantation, des espaces naturels et des remparts qui l’entourent. Une situation exceptionnelle qu’il faut conforter pour sauvegarder ces espaces qualitatifs et exceptionnels pour la biodiversité. Depuis 2019, avec UNIS, nous proposons, en concertation avec les habitants du quartier, que nous avons rencontrés à plusieurs reprises, un projet global permettant une amélioration du quartier sans toucher à ses atouts principaux et pour être clair en sauvegardant en l’état l’allée Saint Urbice. Lorsque l’urbanisme, la mobilité ou la biodiversité se retrouvent en opposition, au lieu de sacrifier l’un ou l’autre, on se creuse la tête et on tâche de faire preuve d’imagination pour rendre le tout compatible. Tout d’abord, les habitants du quartier sont en demande de services et de commerces de proximité. A ce titre, dans cette convention, il est prévu la destruction du centre commercial se situant sur le plateau. Qu’en est-il des commerces nécessaires pour les habitants ? Nous proposons depuis 2019, et en concertation avec les habitants du quartier, de densifier sur le plateau. De démolir le centre commercial, mais de prévoir une reconstruction de logements sur cet espace avec des commerces en rez-de-chaussée (logement au-dessus, commerce en rez-de chaussée, a priori votre majorité aime ça). Cette densification permet d’éviter toute reconstruction sur les espaces naturels Les habitants ont de plus, à l ‘époque, fait une demande à l’ensemble des candidats pour le retour d’un marché hebdomadaire à Bellecroix ? Qu’en est-il de ce marché ? Depuis plusieurs années, une Maison France Services Publics est à l’étude dans la barre Stoxey. Cet équipement a été présenté aux habitants lors d’une réunion de concertation. Où en est ce projet ? Enfin, il ne peut y avoir de projet global sans réflexion sur les mobilités. Que défendiez-vous lors de la campagne ? Vous défendiez de renforcer l’enclavement du quartier en dégradant sa desserte. Vous proposiez de mettre en place des navettes qui feraient des allers-retours en correspondance avec une ligne dense du réseau. Ne vous trompez pas, chers collègues, ces navettes là ne flottent pas, mais elles sont aussi une perte de temps pour les utilisateurs, et une perte d’argent pour nous tous. Aujourd’hui, dans cette convention, vous limitez la réflexion mobilité du quartier aux modes actifs. C’est un « écolo bobo à vélo de centre-ville » comme vous avez l’habitude de nous surnommer, qui vous le dit, on ne peut pas limiter la réflexion mobilité des habitants de Bellecroix au cyclisme. Une ligne de bus dense est nécessaire pour desservir ce quartier. Un axe densément peuplé, avec de nombreux équipements, se dessine du centre-ville à Robert Schumann, en passant par le quartier Outre-Seille, Bellecroix et la Corchade. Un projet global serait l’occasion d’améliorer la desserte de l’ensemble de ces quartiers. Nous proposons, encore une fois depuis 2019, de solutionner ce problème. Je le répète, cela est possible sans empiéter et sans urbaniser les espaces verts de Bellecroix. A partir du Boulevard de Trêves, une ligne de bus à haut niveau de service peut passer sur la Rampe de Bellecroix. il suffit pour cela de déplacer la porte de Sarrelouis, elle sera tout aussi belle quelques mètres plus loin et pourra même etre mise en valeur. Ainsi, on supprime le goulot d’étranglement de la porte sans avoir à détruire le terrain de foot ou à empiéter sur les espaces verts. La suite est simple, vous la connaissez : une ligne de bus dense peut traverser le coeur du quartier et aller en direction de la Corchade.   Je résume, avec un projet global, il est possible de :   – Protéger tous les espaces verts de Bellecroix et la biodiversité présente sur le quartier. – Valoriser le patrimoine des remparts
– Densifier et apporter du services et des commerces au coeur du quartier
– Améliorer la desserte en transport en commun des habitants.      

Intervention de Pauline Schlosser sur le point numéro 3, NPRU :    

Monsieur le Président, cher•e•s collègues,     L’agglomération de Metz Métropole compte 6 quartiers prioritaires (QPV) représentant 27 402 habitants, soit 12,3 % de la population de l’agglomération dont 5 à Metz et un quartier inter-communal Boileau-Pregenie.   A Bellecroix, ce sont 1468 logements, dont 95% de logements sociaux et 3019 habitants.   Que dire de ce que vous présentez pour ce quartier ? Un projet petit bras, oui à la démolition du centre commercial qui était actée et qui subit trop de lenteur, oui à celles prévues sur le secteur des terrasses, mais pourquoi avez-vous oublié la rue de l’artilleur dont les logements sont, eux aussi, extrêmement vétustes ? Alors certes, pour la diversification, c’est moins intéressant car trop au cœur du quartier ! Le projet de Bellecroix pouvait largement porter sur la déconstruction des 125 logements prévus et non aux 63 ici proposés et avec un renforcement des connexions avec le centre-ville.   Quid de la rénovation des logements sociaux et du PSP de l’office ?   A Metz-Nord/Patrotte, Monsieur le président, vous faites un choix politique en ne démolissant pas les habitations chemins de la Moselle, ce quartier enclavé entre le chemin de fer et l’autoroute. Vous me direz que vous les avez interrogés et que c’est ce qu’ils veulent, ainsi que les bailleurs, mais qui voudrait être délogé, aller vers l’inconnu, il est évident qu’il est difficile d’être balloté, de perdre ses repères. Pour cela, il y avait dans les cartons la préconisation du recours à une MOUS afin de faciliter le relogement des habitants. Il est aussi indécent, dans votre position, de laisser des gens vivre dans ce type d’habitat, entre la pollution et les nuisances sonores, ce sont aussi des logements dégradés où vivent des familles et des enfants en bas âge. On le sait, la misère appelle la misère et favorise, à terme, la violence sociale.   Monsieur Le President, au lieu de vous battre pour avoir des leviers financiers supplémentaires de l’Anru, vous avez préféré relancer des études urbaines. Vous n’aviez pourtant de cesse de critiquer le coût de ses études lorsque vous étiez vice-président de la Métropole.    Une fois de plus, nous sommes sur du moindre coût, du report, des projets à minima, alors qu’ils touchent la vie, le quotidien de milliers habitants, des enfants, des personnes âgées, des familles qui vivent tous les jours dans cet environnement vétuste et cette précarité sociale. N’ont-ils pas droit à mieux ?      

Intervetion de Marina Verronneau sur le point numéro 6, Chambley/Madine :  

Monsieur le Président, cher-e-s collègues,

La gestion par une société unique des sites de Madine et de Chambley, en vue de créer une station écotouristique, doit retenir notre attention car elle peut être autant une chance qu’un coup de peinture vert qui pourrait rapidement s’écailler.

Le tourisme peut être un facteur de développement économique, de paix et de rencontres interculturelles. Le tourisme ne doit plus être considéré comme un produit de consommation courante. L’explosion du transport aérien depuis le premier vol « charter » en 1954, la baisse considérable des prix de vente des billets corrélée au développement du modèle « low cost » ont favorisé la croissance d’une forme de tourisme déconnecté de toute notion de distance, ont mis les destinations en concurrence essentiellement sur des critères de coûts et sont un facteur de la destruction de notre environnement.

Nous devons nous engager à promouvoir un tourisme local qui limite au mieux les déplacements aériens. Aussi, nous devons questionner l’ambition de ce futur site écotouristique de « dépasser largement les frontières régionales ». Que met-on précisément derrière le mot « largement » ? Nous proposons par ailleurs, pour l’offre de packages de destination, d’exiger l’affichage de l’empreinte carbone des voyages, des séjours et des offres touristiques afin d’assurer aux voyageurs une transparence de l’information.

Nous proposons également que cette future station écotouristique développe, aux côtés du tourisme saisonnier, un tourisme non saisonnier, permettant de soutenir des emplois durables, en s’appuyant sur les autres besoins d’hospitalité des territoires, et en cherchant à développer et promouvoir le tourisme intra-régional.

Nous devons faire de cette station écotouristique un lieu où nous pourrons offrir d’y laisser que l’empreinte de nos pas, et de ne pas augmenter la pression sur les ressources naturelles et l’écosystème du lac de la Madine. Le respect de la biodiversité et des grands enjeux écologiques, comme la gestion de l’eau potable du lac doit être notre priorité. Nous devons veiller à réduire à leur minimum les émissions de gaz à émission de serre, les consommations énergétiques, la production de déchets et la pression sur la ressource en eau. Le lac de Madine est une réserve d’eau pour notre Métropole et nous devons prévenir de futurs conflits d’usage.

Nous devons également nous interroger sur l’offre d’éco-logde 4 étoiles qui renforcent pour beaucoup l’idée que passer des vacances dans une infrastructure touristique écolo n’est accessible qu’aux personnes aisées. Pourrions-nous faire de ce site éco-touristique un site accessible à toutes et tous, en proposant des tarifs sociaux et solidaires, et/ou en favorisant les séjours de vacances pour mineurs, de tourisme scolaire et de vacances familiales ?

Le tourisme était un produit de luxe jusqu’au premier tiers du XXème siècle avant qu’il devienne un phénomène de plus large ampleur avec l’obtention des congés payés en 1936. Nous devons collectivement faire attention à ce que les formes de tourisme durable ne deviennent pas de simples produits de luxe.

Intervention de Sébastien Marx sur le point numéro 7, compétences routes :     Monsieur le Président, chers collègues, Nous nous réjouissons avec mes collègues d’Unis Pour Metz de ce transfert de compétence pour plusieurs raisons.
Premièrement, parce que nous croyons profondément au modèle métropolitain et qui, sur ces questions de voirie, permettra aux élus de terrain de donner leur avis sur ces routes départementales, parfois dangereuses, parfois en mauvais état, avec une réelle expertise du sujet, puisqu’ils les empruntent tous les jours.
Deuxièmement, parce que cela permettra de réparer quelques injustices criantes, dont une en plein cœur de Metz. La RD603, ex RN233, qu’on appelle plus communément « Pénétrante Metz Est » est un des points noirs de notre Métropole.
Depuis sa création, elle longe des lieux d’habitations de Plantières, Vallières, Bellecroix et Borny, et se trouve à moins de 100m de plusieurs groupes scolaires.
L’augmentation du flux autoroutier de l’A4, ainsi que la création de la Rocade au Sud de Metz, ont attiré un flux de véhicules toujours plus important ces 30 dernières années.
La situation était si grave que l’Etat a même indemnisé les habitants pour les pertes de valeurs immobilières subies à cause de cette voie.
Si je vous interpelle aujourd’hui, ça n’est pas pour une question de valeur immobilière, mais bien pour des raisons de santé publique.
Ces 30 dernières années, le flux de véhicules est devenu si important que d’autres problèmes ont été engendrés : une pollution sonore, mais aussi mécaniquement une pollution de l’air importante sur cette petite surface en cuvette.
Ce transfert de compétences nous permet donc de réparer une injustice, celle que subit les riverains de cette voie et dont nous sommes aujourd’hui responsables. Car eux sont bien conscients de ces nuisances, les nombreuses pétitions envoyées à intervalle régulier au Conseil Général, puis au Conseil départemental et restées sans répons. Monsieurle Président, je ne doute pas que vous en recevrez une aussi pendant votre mandat.
Plusieurs solutions s’offrent à nous, des plus simples aux plus coûteuses, mais aussi des plus rapidse aux plus longues à mettre en place :
– La réduction de la vitesse sur ce tronçon serait totalement justifiée, limiterait la pollution sonore et la pollution de l’air, et permettrait de fluidifier le trafic en arrivant au carrefour du pont rouge, souvent engorgé aux heures de pointes en matinée.
– La mise en place d’enrobé phonique permettant de diviser les bruits de roues par 3, qui existe déjà en Ile-de-France et dans plusieurs autres métropoles et grandes villes où ils font leurs preuves.
– Dans les endroits où cela est possible, la mise en place de murs anti-bruit ou de talus, qui restent très efficaces, contrairement au garde-corps en béton installé sur une partie du tronçon dans les années 70.
-L’implantation de végétaux choisis pour leur capacité à absorber les particules fines partout où les espaces sont assez larges et permettent ce genre de plantations.

Merci.      

Intervention de Jérémy Roques sur le point numéro 15, hydrogène :     Monsieur le Président,
vous proposez de créer un emploi non-permanent dans le cadre du développement d’une filière hydrogène métropolitaine. Nous ne pouvons pas nous opposer à ce poste et à la création d’une filière d’hydrogène vert que nous appelons de nos voeux.
Attention, néanmoins, le premier des objectifs doit être la sobriété énergétique dans l’habitat comme dans les transports. Des véhicules moins consommateurs qu’elle que soit l’énergie utilisée. L’hydrogène est une solution : pour améliorer la qualité de l’air dans la métropole, c’est un enjeu de santé publique ; pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, c’est un enjeu écologique.

Tout d’abord, sur les modes de production :
Pour rappel, l’hydrogène, il faut le « fabriquer » à partir de molécules existantes. Cette fabrication consomme énormément d’énergie. Puisque vous parlez d’hydrogéne vert dans cette délibération, nous pouvons exclure le procédé chimique de fabrication, qui est fortement émetteur de gaz à effet de serre puisqu’il est alors produit à base de gaz naturel. Pour rappel, 96% de l’hydrogène produit actuellement l’est de cette manière.
Il reste donc deux solutions pour fabriquer de l’hydrogène vert :
– Par électrolyse à partir d’énergie renouvelable. Il faut alors s’assurer que l’énergie est bien issue de sources renouvelable. De plus, cette solution est encore en phase d’étude et coûte extrêmement cher à l’heure actuelle.
– Par production neutre en carbone en utilisant le biogaz qui serait alors produit par les déchets alimentaire des habitants de Metz Métropole. Ce biogaz pourrait être transformé en hydrogène par reformage. Le procédé de fabrication reste alors le même que l’hydrogène « classiquement produit », mais sa production est totalement neutre en carbone. Cela engendre néanmoins un problème de taille en amont, il faudrait récupérer les bio-déchets de l’ensemble des habitants de la métropole, mais je vous le rappelle cela sera rendu obligatoire en 2025, il faudra donc le faire.
Ensuite sur le choix du site de fabrication et de distribution de l’hydrogène :
D’aprés les échanges en commission, il semblerait qu’une implantation à Frescaty pour faire le lien avec la troisième ligne de TCSP et les premiers véhicules qui fonctionneraient à l’hydrogène soit à l’étude. Si cette solution peut sembler viable à court terme, elle ne l’est pas sur le temps long.
L’objectif est, nous semble-t-il, de viser l’équipement en motorisation hydrogène de l’ensemble du parc des transports en commun de la métropole au fur et à mesure de son renouvellement, mais aussi d’autres flottes publiques, on peut penser notamment aux ramassages des déchets… le dépôt de Bus actuel se situant à Metz Nord, l’usine Haganis à Chambière. Il ne paraît pas opportun de favoriser une implantation à l’autre bout de la métropole. Une implantation à coté de l’usine Haganis serait préférable.


Nous nous inscrivons totalement dans la démarche exemplaire que cette filière pourrait initier et nous serons attentifs à son développement.

Merci.

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