C’était le temps des slogans faciles, le temps des promesses stériles ! (Juillet 2021)

Il y a un an, on allait voir ce qu’on allait voir avec le candidat François Grosdidier ! Notamment au niveau de la propreté, un de ses axes prioritaires de campagne. Parce que la gauche n’avait rien compris à ce sujet, alors que lui, avec Martine Nicolas, en un coup de baguette magique, allait faire ressembler les rues de Metz à Main Street à Disneyland ; rien qui dépasse, tout beau, tout brillant ! Un an après, la situation n’a jamais été aussi déplorable, les commerçants et les riverains grondent, s’exaspèrent, et l’équipe du maire découvre que le sujet, derrière les slogans faciles, est complexe. 

Danielle Bori l’a rappelé : « Si c’était si simple ça se saurait et c’est bien parce que nous en sommes conscients que nous ne voulons pas ressembler à certains de vos adjoints, hier dans l’opposition, qui hurlaient à l’incurie sur des points de collecte qui débordaient. En effet les solutions ne sont pas simples et ne se résument pas à des « y a qu’ à faut qu’on », c’est une question qui nécessite beaucoup de persévérance, mais également beaucoup d’humilité, cette humilité qui vous a parfois manquée. » 

Jusqu’à présent tout était de la faute des autres : la faute de Dominique Gros, de Jean-Luc Bohl, des journalistes, de Nancy, de l’opposition, du webmaster, et même de son homonyme Grosdidier François vice-président-député-sénateur-maire depuis vingt ans.

L’excuse a fait long feu, et désormais il serait temps que François Grosdidier assume toutes ses responsabilités. S’il en trouve le temps ! – notre élue Charlotte Picard ayant ironisé en conseil municipal, sur les problèmes liés à la transmission tardive de projets de délibération, et aux conseils d’administration exécutés en 1h top chrono pour cause de meetings électoraux de la majorité…

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Les graves erreurs stratégiques de François Grosdidier, les élus Unis pour Metz ! les ont soulignées aux derniers conseils municipal et métropilitain, notamment au moment d’observer le budget supplémentaire. 

Un des écueils les plus marquants concerne les mobilités : privilégier un investissement hasardeux dans des navettes fluviales (toujours étonnamment non chiffré alors qu’annoncé en fanfare il y a un an) plutôt que de renforcer et densifier le réseau de transports utile aux Messins et aux Messines, assumer de ne pas prioriser les transports en commun et les mobilités actives pourtant moins chères, plus saines et plus efficaces, quelle étrange conception des mobilités ! 

« Les transports en commun ou les mobilités actives ne doivent pas être pensées comme un « complément », mais comme les premiers modes de transport pour la totalité des habitants, sans quoi nous les abandonnons au véhicule individuel qui est à la fois cher, polluant et encombrant et apparaît désormais comme un obstacle majeur à la santé économique et social du territoire », a complété Xavier Bouvet lors du conseil métropolitain, fustigeant au passage la non mise en place du forfait mobilité durable pour les agents de la Métropole, qui pourrait ainsi se montrer exemplaire en la matière.

La vidéo-surveillance, quoiqu’il en coûte… et le reste ?

A la place, François Grosdidier a préféré promettre des caméras de vidéo-surveillance tous azimuts.
Pire, le maire de Metz se rend compte que la promesse n’est peut-être pas si tenable financièrement et matériellement pour la Ville et en prépare la mutualisation avec les autres communes de la métropole : 

« L’ancien candidat, désormais à la fois maire de Metz et président de la Métropole, se dit qu’après tout, un centre de supervision agrandi pourrait bien profiter à d’autres communes, même si elles n’avaient peut-être pas l’intention de développer davantage la vidéo-surveillance. Un avantage : on mutualise les coûts d’investissements de la ville de Metz sur tout le monde, d’abord les seules communes concernées, et puis peut-être un jour toutes les communes de la Métropole, pourquoi s’arrêter en si bon chemin. Et puis on se dit aussi qu’ainsi le chiffre des 1000 caméras pourra s’apprécier au niveau de la métropole et non plus seulement de la ville de Metz. Parce qu’entre-temps on n’a pas vraiment trouvé où mettre ses 1000 caméras à Metz en six ans », ironise Denis Marchetti. 

Pour rappel, ces 1000 caméras couteront 10 millions d’euros au contribuable (675 000 euros ont déjà été budgetés pour 50 caméras à Metz, dont seules 10 ont pu être posées… ). Mais qu’aurait-on pu faire avec tout cet argent ? 

Les élus Unis ont à nouveau rappelé leurs propositions concrètes, notamment pour la prise en charge de fournitures scolaires dans nos écoles, pour l’extension de la cuisine centrale (soutien à la production agricole locale et alimentation plus saine pour nos enfants), pour les mobilités ou encore la collecte de déchets.


Eau potable : les pollués ne doivent pas payer pour les pollueurs !

Face à la pollution de la Moselle, le président du SERM, Julien Vick, est favorable à la nanofiltration. « Une technique très coûteuse qui permettrait de filtrer la Moselle, mais qui entraînerait une hausse du coût de l’eau qu’il chiffre à 10%, c’est-à-dire en faisant, comme d’habitude, des pollués…les payeurs. Pour mettre fin à l’absence totale de transparence dans laquelle ces éléments sont actuellement arbitrés, il [Julien Vick] a également proposé la mise en place d’un conseil local de l’eau, mais sous la seule égide du SERM et non du conseil métropolitain, qui détient pourtant la compétence de gestion de l’eau potable » a dénoncé Denis Marchetti au dernier conseil métropolitain, lors de la présentation du SDAGE (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux).

L’élu Unis a ajouté : « On ne peut pas continuer ainsi jusqu’à ce que tout le travail que la ville de Metz a mené à l’époque pour mettre en place ce réseau d’alimentation en eau potable soit abandonné à cause de la pollution agricole. Il est donc à mon sens indispensable de changer de braquet dans notre travail avec les agriculteurs ! « 

Et de conclure : « Je souhaite pour ma part que nous portions une position beaucoup plus offensive au sujet de cette pollution, dont nous payons le prix depuis des dizaines d’années. En l’occurrence, l’annonce du président du SERM me paraît bien défaitiste pour une entrée en négociation qui n’aura rien d’évident. Si nous mettons en œuvre la nanofiltration, nous n’aurons plus aucun levier pour protester contre ces pollutions, qui continueront indéfiniment. « 

Le groupe Unis considère enfin que tous les habitants de la Métropole ont droit à la plus parfaite transparence sur ce dossier et doivent ainsi pouvoir accéder facilement aux éléments qui le composent.

L’enterrement de Bliiida

A défaut de parvenir à réenchanter quoi que ce soit, François Grosdidier choisit d’enterrer ce qui fonctionnait, et mieux, participait au rayonnement économique et culturel de Metz. Car oui, il s’agit bien d’une volonté politique de défaire Bliiida à laquelle nous assistons depuis un an. Danielle Bori s’en est une nouvelle fois émue : « Depuis plus d’un an que vous êtes aux commandes, et malgré l’audit, vous aviez pourtant le temps de lancer une réflexion et des études, mais vous avez préféré en faire un enjeu politicien avec des conséquences humaines (beaucoup de personnes en souffrance) des dynamiques de travail affaiblies pour en arriver à un projet un peu vide […]. De toute évidence, nous ne partageons pas la même ambition pour notre ville et notre Métropole. » Et de rappeler les omissions du maire lorsqu’il se contente d’un procès à charge contre le tiers-lieu messin… en trois ans :
 le chiffre d’affaire cumulé est en augmentation de 80 %
– que le nombre d’ emplois permanents est en hausse de 40 %
– que les recettes de privatisations augmentent de 46 %

Pour ne citer que quelques exemples de réussite de ce projet unique, et de tout son potentiel gâché en quelques mois par une majorité rétrograde.

Nicolas Tochet a d’ailleurs enfoncé le clou en insistant sur les grossières manipulations médiatiques du maire sur ce sujet : « A Bliiida, ce sont des dizaines de ces structures, près de deux cents emplois, pour qui le site est un outil de travail formidable. Près de deux cents emplois, une donnée d’ailleurs étrangement absente des huit pages de Metz Magazine, comme d’ailleurs toutes les données positives sur le lieu, qui pourtant sont présentes dans l’audit. »

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Chasse aux sangliers : Marina Verronneau fait douter la majorité !

Au conseil municipal, porté par la voix de Marina Verronneau, Unis s’est prononcé contre l’extension de la zone de chasse face à la prolifération des sangliers, arguments à l’appui : « L’extension de la zone actuelle de chasse n’est pas la bonne solution. L’Office nationale de la chasse et de la faune sauvage admet lui-même que la chasse provoque généralement une plus grande mobilité des animaux, ce qui a accroît significativement le nombre de collisions routières – et donc l’insécurité des habitant-e-s. C’est également la chasse qui provoque des concentrations de sangliers dans des zones pas ou peu chassées, ce qui est à l’origine de la plupart des nuisances (et non pas une « prolifération » rarement prouvée).

Par ailleurs, chasser les sangliers pour limiter ses effectifs est inefficace. Malgré l’intensification et l’extension des zones de chasse, vous n’arriverez pas à diminuer les populations de sangliers. C’est ce que les scientifiques appellent « l’effet de compensation » : face à une forte mortalité, l’espèce intensifie sa reproduction afin de compenser les pertes, et les massacres sont à reproduire chaque année. L’extension de la zone de chasse n’est pas une solution durable. »

Marina Verronneau a également regretté l’absence de proposition de solutions alternatives. Si notre élue a dû essuyer les viles moqueries de certains et certaines élus de la majorité (toujours dans le mépris, pour changer), ses mots en ont convaincu d’autres ! Quatre membres de l’équipe en place se sont ainsi abstenus sur ce point, fait assez rare voire exceptionnel depuis un an pour être mis en avant.

Motion contre les violences faites aux femmes : un bel élan collectif

C’est l’un des moments forts du dernier conseil municipal : l’adoption, à l’unanimité, d’une motion contre les violences faites aux femmes. Un travail collectif, engagé à l’origine par des élus d’Unis en lien avec plusieurs association féministes messines, qui a trouvé écho dans tous les groupes du conseil municipal.

Cette motion pose des principes d’action concrets, et une méthode de travail collective sur quatre grands principes : la formation renforcée des agents municipaux et notamment de la police municipale sur ces enjeux; un travail sur l’hébergement provisoire comme l’hebergement pérenne des femmes victimes de violence; et la nécessaire coordination des autorités et des pouvoirs publics « afin d’éviter des situations ubuesques comme l’attribution d’un logement pour l’auteur de violence à proximité du foyer familial et de la victime »; enfin l’interpellation de l’Etat et du gouvernement pour le renforcement des moyens dédiés à cette cause.

Marina Verronneau, au nom du groupe, a également proposé que la future commission travaille à l’identification d’un référent unique au sein des services de la Mairie, renforce ses propres moyens humains et financiers ou ceux de ses partenaires subventionnés, et initie un débat pour le développement d’un centre de suivi des auteurs de violence.

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