Nos élus sont intervenus au Conseil municipal du 17 décembre 2020, sur le Débat d’orientation budgétaire, notamment pour souligner à quel point les priorités de la nouvelle majorité étaient éloignées de celles d’Unis et des enjeux environnementaux, sociaux et économiques auxquels Metz doit et devra faire face.
Xavier Bouvet a souligné que la dette, « elle est écologique, invisible mais très réelle, et elle se paye comptant. Le véritable étalon de l’action publique c’est cette dette écologique, puisque c’est elle seule aujourd’hui qui permet d’apprécier la pertinence ou l’urgence de tel ou tel investissement ». Le leader de l’opposition a ajouté que « l’urgence aujourd’hui n’est pas une épargne brute, du reste correcte, n’est pas notre ratio d’endettement, du reste correct, mais bien d’engager le plus intensément possible, avec la métropole, la correction d’un système qui menace de de se retourner contre nous tous. En mettant nos moyens d’intendance au service du but politique, et non l’inverse. Ayons la politique de l’urgence sociale, économique et environnementale, et ne faisons pas preuve d’une orthodoxie budgétaire sans doute sympathique il y a trente ans, mais largement obsolète. »
Notre élu Denis Marchetti a ensuite relevé les incohérences régulières de Monsieur François Grosdidier, en matière d’analyse économique : « La capacité de désendettement, c’est la dette sur l’épargne brute ; donc si on veut ne pas trop la dégrader, il faut d’abord renforcer l’épargne brute. Or là aussi, je relève un paradoxe : malgré tous vos discours, tous vos choix depuis l’élection vont dans le sens exactement contraire, et d’ailleurs votre dossier lui-même est obligé de le reconnaître : vous voudriez une épargne brute à 12M€/an, mais la « mise en oeuvre dès 2021 de la semaine de 4 jours et la réorganisation de la police municipale implique de réviser l’objectif d’une épargne brute à 10M€. » En effet, nous perdons 485 000€ de subventions de l’Etat avec les 4 jours, cela n’a pourtant jamais été explicitement dit au Messins, lors des débats, et la charge en année pleine de 20 policiers supplémentaires est finalement estimée à 900 000 euros. »
Danielle Bori a ensuite conclu sur les choix bien éloignés des réalités et des enjeux de la majorité en place : »La situation que nous vivons est exceptionnelle par sa gravité et par les moyens à mettre en oeuvre. Alors que nous avons besoin de solidarités, vous répondez police et caméras de surveillance (c’est apparemment votre fonds de commerce). Alors que nous avons besoin de plus d’éducation et de formation, vous diminuer les jours de classe.Plus de police, moins d’école, rien qui ne soit à la hauteur des défis qui nous attendent. »