Chers amis et amies, nous sommes en mai 2021, et cela va bientôt faire un an que François Grosdidier et son équipe ont pris les clés de la Ville. Un an également que nos vies sont bouleversées par la pandémie de Covid-19, qui a exacerbé l’urgence face aux enjeux sanitaires, sociaux et environnementaux. Le sentiment face aux hommes et femmes en place au pouvoir aujourd’hui est résumé par Xavier Bouvet dans le mag de Metz-Métropole de mai-juin :
« Face à cette urgence et ce besoin de cohésion, la vie politique nationale déçoit par ses amas de polémiques incessantes, fatigantes et stériles. Et la vie politique messine n’échappe pas à ce climat pénible. François Grosdidier attaque Paris, attaque Nancy, attaque l’Université de Lorraine, attaque ses prédecesseurs, et attaque d’ailleurs son propre bilan de vice-président de la métropole depuis le début des années 2000 ou de parle-mentaire des années 1990/2000. Où est la vision ? Où est le projet inspirant ? » Au lieu d’assiter à la mise en place d’un projet solide et ambitieux, nous constatons en effet, avec effarement et colère, une succession de mensonges et d’attaques, et pire, de renoncements. Notamment en matière de transports et de stationnement…
La politique de mobilité : destination gondoles
François Grosdidier a ainsi décidé de baisser le prix du stationnement en hyper-centre et d’augmenter dans le même temps le prix des titres de transports en commun. Rarement on aura vu un maire aussi déconnecté des enjeux et des réalités de son époque et de son territoire… Xavier Bouvet a souligné l’ineptie de tels contre-sens : » Le vrai enjeu, ce n’est pas de s’entêter dans l’erreur par du stationnement gratuit, faux remède, ce n’est pas non plus de « chasser les voitures » sans alternative, c’est de financer urgemment les dessertes les plus efficaces, c’est à dire en transport en commun, par la marche avec des trottoirs aménagés et respectés, par le vélo avec des pistes aménagées et respectées, par des parkings relais en entrée de ville. Faites des pistes cyclables, vous aurez des cyclistes. Faites des lignes de bus rapides et nombreuses, vous aurez des usagers, faites des beaux trottoirs et vous aurez des marcheurs (des vrais).
Les vrais besoins, urgents, sont là. »
Le post Facebook complet : https://www.facebook.com/xavierbouvet.unispourmetz/posts/522571332460929
Mais là encore François Grosdidier montre toutes ses limites à diriger une grande métropole, lorsqu’il acte une 3e ligne de « Mettis » au rabais, sans aucune ambition, qui zappe Saint-Julien et l’est de la ville, et surtout qui ne sera qu’à moitié en site propre :
« François Grosdidier sait taper comme un sourd mais pour proposer une vision, il n’y a plus grand monde. Peut-être aussi que cette équipe a tellement peur de déplaire qu’ils optent pour la solution a minima : la moins chère, la moins longue, bref, la solution la moins efficace à un problème qui exige des moyens considérables. On aura les inconvénients (chantiers, coût) sans aucun des bénéfices économiques et sociaux d’un vrai réseau puissant….Oui, une vraie ligne en site propre, c’est de l’ordre de 100 millions d’euros. Contre 65 ici. Mais à 100 millions la ligne est un peu sérieuse, attractive, et apporte un vrai changement, parce que le report sur la ligne est massif. Facilité d’accès aux commerces et aux entreprises, vraie facilité de déplacement avec des cadences serrées, santé et environnement préservé. »
Le post complet : https://www.facebook.com/xavierbouvet.unispourmetz/posts/526279662090096
François Grosididier et la démocratie, un numéro d’illusionniste
Autre point de tension ces dernières semaines, la drôle de conception de François Grosdidier de la démocratie et de la gestion des associations. Commençons par la création des fameux nouveaux conseils de quartiers… Un écran de fumée, et quel recul par rapport aux avancées et efforts réalisés lors de la dernière mandature en matière de démocratie participative !
Notre élue Pauline Schlosser l’a vivement dénoncé lors du dernier conseil municipal :
« Vous niez, dans votre vision, la démarche intégrée des citoyens dans les projets de leur cité. Nous étions dans une ville du XXIe siècle, avec un budget participatif, des comités de quartier associant les habitants dans la vie politique et l’action municipale. Quand dans notre programme, nous proposions d’intégrer les citoyens et les associations aux commissions thématiques et ainsi élargir la démarche participative, vous vous cantonnez à mettre en place une démocratie de proximité au rabais, avec une organisation verticale. »
Mais François Grosdidier et son équipe ne se contentent pas de déconstruire ce qui a été fait politiquement, ils détruisent d’un revers de main le travail effectué pendant des années par les bénévoles dans les associations :
« On s’appuie sur des habitants alibis, tout en démontant de patientes constructions associatives dans nos quartiers ! » s’est ainsi offusqué Pauline Schlosser. En référence notamment à l’expulsion de l’inter-association de la Grange-aux-bois et de l’ADACS de Bellecroix.
Sébastien Marx n’a pas hésité à dénoncer les méthodes de la majorité, et notamment de l’adjoint à la politique de la Ville :
« Dans la presse, Monsieur Tahri fait part d’une étude qui aurait été faite sur les deux centres sociaux, et qui démontrerait de graves problèmes de gouvernance, et un non-respect des demandes des conventions. Concernant l’étude, il nous avouera en commission qu’une étude « papier » n’existe pas, que ce choix vient des nombreuses rencontres avec les associations. Une étude au doigt mouillé en somme. »
Alors que dans le même temps, le Conseil municipal propose de voter une subvention de 7000 euros pour l’aide au démarrage d’une association nouvellement créée dont personne ne connaît précisémment le projet :
« J’avais demandé en commission à avoir des précisions sur l’association Rencontre, information et Football, vaste programme, et Monsieur Tahri devait nous faire suivre le projet de cette association, qui n’a hélas jamais trouvé le chemin de ma boîte mail. Bien que je sois convaincu par le bien-fondé de cette demande de subvention, et persuadé que vous ne distribuez pas l’argent à la légère, il aurait été intéressant d’avoir sous les yeux une présentation de cette association nouvelle, contrairement aux trois autres que nous connaissons bien. Voir d’en inviter les dirigeants en commission afin qu’ils nous présentent eux-mêmes le projet « , a regretté Sébastien Marx.
Enfin Denis Marchetti a soulevé dans le Républicain Lorrain, le choix regrettable d’un investissement de 16 millions d’euros (hors fonctionnement) pour la nano-filtration de notre eau potable, ce qui revient à faire payer les pollués plutôt que d’accompagner et faire évoluer les pratiques polluantes.
« On ne découvre pas le problème aujourd’hui. Qu’avons-nous fait pendant tout ce temps pour trouver une solution ? Une fois qu’on aura mis en place cette solution de nanofiltration, aurons-nous encore un moyen de pression significatif sur les pollueurs ? » Le lien de l’article : https://c.republicain-lorrain.fr/environnement/2021/05/03/eau-potable-la-nanofiltration-pour-securiser-la-manne?fbclid=IwAR111ajNBPvqNrMM2H033Hb_tbCNG10vWWpfiGJ7WvBHzgBpvJ3O3z17cIo
Choix passéistes à contre-courant de l’histoire, lâcheté politique, déni de démocratie et méthodes autoritaires… Le premier anniversaire de François Grosdidier maire de Metz, s’il ne nous surprend pas, confirme nos grandes inquiétudes. A nous de transformer collectivement cette colère et cette stupeur en espoir et en combat, afin d’offrir un jour aux Messins et aux Messines (le plus vite possible) le présent et l’avenir qu’ils méritent.